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Le blog politique de matpac
3 mars 2006

Proglio, Minc, des traitres à la patrie ?

Un article fort intéressant dans le Monde d'hier, qui raconte dans le détail la "trahison" de Véolia pour se partager les dépouilles de Suez avec l'Italien Enel, avec la complicité d'Alain Minc, toujours fouré dans ce genre de coups...

Faut il en vouloir à Proglio ? La dessus on peut voir deux approches :
- "je m'adapte aux règles du jeu". Eh oui, le marché se libéralise, s'ouvre et dans les circonstances actuelles tout ce qui n'est pas un acquéreur potentiel se retrouve dans la situation d'une proie. Après les turpitudes des années Messier, le fait de vouloir parachever le redressement du groupe ex Générale des Eaux par l'élimination de son principal concurrent semble être une stratégie plus que pertinente.
- "je trahis la cause nationale en m'alliant avec un ennemi pour dépeçer un frère". C'est la première réaction que tout le monde peut avoir, Prioglio est qund même gonflé, après avoir tellement profité de la puissance publique, il trahit ouvertement la notion de patriotisme économique et le gouvernement pour le simple profit de son groupe...

Au delà de ces analyse de comptoir, l'important est plus ce qui est en train de se passer en Europe. On nous a dit "les monopoles publics sont inefficaces, il faut privatiser tout ca pour mettre en place un marché concurrentiel pour le plus grand bénéfice du consommateur".

Du coup les marchés s'ouvrent, et dans le même temps, on reconstitue des mastodontes au niveau européen qui vont se partager le marché à trois (Enel, E-On et EDF), quatre si on ajoute le nouvel ensemble Suez-Gaz de France.

Ou est le bénéfice pour le consommateur ? Toutes les expériences de privatisation de secteurs de "monopole naturel" ont montré des résultats négatifs. En Californie, la privatisation de l'électricité a amené une spéculation effrennée sur le prix de l'électricité et une pénurie (en Californie, au XXIè Siècle !) d'électricité. En Angleterre, l'état des transports en commun férrovières montre l'éclatante réussite de l'ouverture à la concurrence du secteur.

Le libéralisme, c'est bien, à condition que la concurrence réelle soit possible. Faute de pouvoir empêcher la reconstitution de monopoles ou de cartels privés, le maintien de la puissance publique est évidemment la seule solution économiquement pertinente et avantageuse pour le consommateur...

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